Situé sur l’ancien chemin de crête romain, qui sinue entre Gimone et Gesse et traverse tout le canton de Nenigan à Saint-Loup, le village a gardé de son origine latine son nom : Gentiacum qui a donné Gensac ! mais, jusqu’à la Révolution, il s’appelait Gensac d’Aurignac car, superbe illustration de la mosaïque féodale, c’était une enclave du Comminges en Nébouzan, à la frontière du Magnoac qui dépendait de la châtellenie d’Aurignac, à six lieues à vol d’oiseau ! (24 km…)
Il a fourni quelques vestiges dont un autel votif qui avait été réemployé dans des bâtiments du château construit près de l’église, toujours présent mais invisible, niché dans la verdure.

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Cet autel, exposé au musée de Montmaurin, est dédié à « Eberrius », à rapprocher de « Aberris » qu’on rencontre sur une inscription de Saint-Bertrand de Comminges… on y lit :
DEO / EBERRI(o) / POMP(eius) / M(o) /DESTUS / V(otum) S(olvit)L(ibens)M(erito)

« Au dieu Eberrius, Pompeius Modestus a fait cette offrande pour le remercier d’avoir exaucé ses vœux. »
Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas du grand Pompée, fondateur de Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand !) et rival malheureux de César mais d’un « modeste » Pompée,
qui a vécu sans doute heureux dans ce lieu tranquille…